Drôle, sympathique, talentueux, doté d’un sens du timing comique
digne des plus grands, Shia LaBeouf mérite bien son succès actuel.
Steven Spielberg et George Lucas ne se sont pas trompé en pariant sur
lui et en lui confiant le rôle du fils caché d’Indiana Jones. Lucas a
même révélé qu’il verrait bien Mutt Willams reprendre le flambeau
familial dès l’épisode 5, avec l’aide active de son papa ! Blockbuster vous convie à mieux connaître Shia LaBeouf… (source effets-speciaux.info)
Avez-vous des origines françaises ?
Oui. Mon père est Cajun. Donc une partie de ma famille est
originaire de Louisiane. Ils sont très nombreux. Et là-bas, LaBeouf est
un nom très répandu. Il y a même des cimetières entiers remplis de
LaBeouf ! (rires). C’est une lignée familiale très sympathique.
Beaucoup de Cajuns sont assez excentriques, et même carrément bizarres.
Ils vivent sur des bateaux, chassent dans les marais infestés
d’alligators. Ils sont très marrants. La plupart d’entre eux ne crache
pas sur l’alcool ! (rires)
Connaissez-vous quelques mots de patois Cajun ?
Oui, (en français) « Laissez le bon temps rouler ! », des phrases
de ce genre, qu’on dit ou qu’on chante pendant les fêtes locales.
Et quelle est l'origine de votre prénom ?
Shia signifie « cadeau de dieu ». Je suis juif et mes parents
m’ont donné le prénom de mon grand père maternel. Donc si on associe
mon prénom et mon nom, ça donne « Merci pour le bœuf, Dieu ! » (rires)
Vous aimez le bœuf ?
Il vaut mieux ! Je suis une publicité ambulante pour cette viande !
Je vois que vous avez un tatouage sur le poignet droit : 1986-2004. Quelle est sa signification ?
Cela correspond à mon enfance. Bien souvent, quand des acteurs
commencent à travailler jeunes, on les entend dire « Oh, mon enfance
est passée si vite que je ne m’en souviens presque plus ! ». Je me suis
donc fait tatouer ces dates pour ne jamais l’oublier.
Vous êtes devenu l’un des jeunes acteurs les plus en vue à Hollywood
avec le succès de Transformers et vous avez été dirigé par Steven
Spielberg dans Indiana Jones 4. C’est un début de carrière absolument
exceptionnel…
J’ai beaucoup de chance. J’ai l’impression que c’est un hasard
heureux qui fait que je me trouve là. Pendant mon enfance, je vivais
dans une caravane avec mes parents, sur un terrain où s’étaient réunis
des tas de marginaux. Je n’étais pas vraiment destiné à travailler avec
Steven. Et croyez-moi, je suis encore tout étonné de l’appeler « Steven
» et non pas « Mr Spielberg ». Pendant le tournage d’Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal,
il fallait presque que je me pince le bras quand j’arrivais le matin et
que je disais : « Eh, salut Harrison ! » à Harrison Ford (rires).
C’était fou… Vous savez, mon père n’a jamais été très intéressé par le
cinéma. Il ne s’intéresse ni aux vedettes, ni aux réalisateurs
célèbres. Mais quand il est venu avec moi sur
le plateau d’Indiana Jones,
et qu’il a vu Harrison Ford sortir le célèbre fouet d’Indy et
s’entraîner avec, il est devenu fou ! Pour lui, Harrison, c’est le
Steve McQueen d’aujourd’hui. Il est très fier que je joue dans ce film,
et ça me fait vraiment plaisir.
Le fait d’avoir joué dans le nouvel Indiana Jones vous permet d’être
classé dans une nouvelle catégorie d’acteurs, à présent. C’est un pas
important de plus dans votre carrière…
Pour moi, c’est juste un travail de plus. Bien sûr, il implique
beaucoup de pression, car les enjeux sont importants, mais je ne peux
pas y penser dans ces termes, sinon je deviendrais cinglé ! Mais je
sens tout de même un poids sur mes épaules. Je n’ai pas envie de
devenir le prochain Jar Jar Binks, si vous voyez ce que je veux dire !
(rires)
Etiez-vous un fan de longue date d’Indiana Jones ?
Oh oui. Pour moi, c’est vraiment la série de films la plus géniale qui ait jamais
été faite !
Maintenant que vous avez rencontré Indiana Jones « pour de vrai »,et
que vous êtes devenu son fils, quels autres rêves d’enfance vous
reste-t’il à accomplir ?
Devenir conducteur de train ! (rires) Sérieusement, les métiers
qui me fascinaient alors n’avaient rien d’exceptionnel…Je rêvais aussi
de réparer des motos, simplement parce que ça me semblait être un job
inaccessible. C’est de cela dont on rêve : des choses inaccessibles.
Qu’est-ce qui vous a surpris dans votre collaboration avec Steven Spielberg ?
Steven prépare les choses à l’avance avec un soin impressionnant.
En un sens, le film est déjà fini avant que le tournage ait commencé !
(rires) Toutes les séquences du film avaient déjà été animées en 3D
schématique avant que les acteurs arrivent sur le plateau. Vous pouviez
donc vous asseoir dans un fauteuil et voir tout Indiana Jones et le
Royaume du Crâne de Cristal avant même que la première scène ait été
tournée ! Tout a été storyboardé. Certains réalisateurs façonnent leurs
films sur le plateau, tandis que Steven crée d’abord le film dans son
esprit.
Est-ce que Harrison Ford à vraiment fait beaucoup de cascades lui-même ?
Oui, il les a exécutées lui-même dans la plupart des cas. Harrison
est capable de faire des trucs incroyables. J’avais souvent du mal à
croire qu’on le laisse prendre de tels risques ! C’était fou ! Je peux
vous assurer que le coordinateur des cascades était extrêmement nerveux
pendant le tournage ! Il regardait Harrison s’élancer pour répéter une
cascade, alors que sa doublure était juste à côté, portant le costume
d’Indy, prête à le remplacer, et il lui disait « Harrison, tu ne devrais pas faire ça…Non, vraiment, tu ne devrais pas ! » (rires). Vous auriez du voir comment il se rongeait les sangs ! Et Harrison lui disait « Ne t’en fais pas Gary, je vais assurer !
». Harrison est vraiment LE mec dans toute sa splendeur. Pas question
de montrer la moindre faiblesse. Du machisme à l’état pur ! Il saute
d’un hélico sur une moto, il s’exerce avec son fouet, c’est hallucinant
! En fait, il n’y a pas tellement de différences entre Indiana Jones et
Harrison dans la vraie vie.
Justement, avez-vous fait aussi vos propres cascades ?
Oui, tous les acteurs qui jouaient dans Indiana Jones 4
ont fait leurs propres cascades, dans la limite de ce qui était
raisonnable, bien sûr. On ne nous a pas laissé nous tuer ! En ce qui me
concerne j’ai dû aussi me préparer un peu à l’avance. Steven et George
voulaient que Mutt utilise un couteau à cran d’arrêt, et j’ai donc dû
apprendre à m’en servir, à le manipuler et à jongler avec, comme on le
voit dans le film. Je participais à la tournée de promotion de Transformers dans le monde entier juste avant le tournage d’Indy 4, et j’ai été contraint de cacher les couteaux avec lesquels je m’entraînais dans mes valises ! (rires)